Liens harmoniques présente les divers concerts et spectacles de l'Ensemble vocal Arpège, du Chœur HEP et du Chœur de chambre HEP.
Ces ensembles donnent des concerts en commun ou séparément et sont tous dirigés par le chef de chœur et d'orchestre Julien Laloux qui fait le lien entre eux. Avec le soutien de différentes formations – l'Orchestre de Chambre de Lausanne, le Sinfonietta de Lausanne, Die Freitagsakademie – les programmes présentés sont basés sur l'originalité des œuvres ou sur la manière de les interpréter, notamment sur la recherche de fusion des harmoniques entre voix et instruments.
Les interprètes créent, au fil du temps, un fort lien avec leur public.
Die letzten Dinge - Louis Spohr
Mercredi 17 janvier 2018 à 20h30
Cathédrale de Lausanne
Ensemble vocal Arpège
Chœur HEP
Orchestre de chambre de Lausanne
Solistes : Sabina Fulgosi, Véronique Rossier
Jakob Pilgram, Christian Immler
Direction : Julien Laloux
Médias :
CFF - RER :
Louis Spohr
Die letzten Dinge
Vers une Nouvelle Jérusalem
Les interprètes retrouvent avec grand plaisir l’OCL pour faire découvrir une œuvre méconnue d’un compositeur à mi-chemin entre Mozart et Mendelssohn, le temps d’un concert le 17 janvier 2018 à la Cathédrale de Lausanne.
Louis Spohr (1784–1859) était considéré comme l'un des plus grands artistes de son temps, l'égal des trois compositeurs classiques, Haydn, Mozart et Beethoven. Il était reconnu à la fois en tant que violoniste, chef d'orchestre et compositeur. Sa riche production comprend plus de 270 œuvres qui font réellement le pont avec la période romantique.
Un critique contemporain décrit Die letzten Dinge comme " l'une des plus grandes créations musicales de l'époque ". L’œuvre est en deux parties et le livret est écrit par l'écrivain Johann Friedrich Rochlitz. Elle met en scène deux extraits de l'Ancien Testament qui donnent « un élan prophétique » au reste du livret basé sur l'Apocalypse de Jean. À la fin de la bataille entre Dieu et le Diable, une nouvelle « ville » voit le jour : la Nouvelle Jérusalem.
À l'orée du XIXe siècle, dès la Création de Haydn, les oratorios « quittent » le cadre du culte ; les fidèles deviennent des auditeurs (fidèles). Le besoin de spiritualité n'en reste pas moins présent, mais interprètes et auditeurs cherchent probablement une autre forme. Liszt le formule à sa manière : " Le compositeur de musique d’église est aussi prédicateur et prêtre. Là où la parole n’est plus assez expressive, la musique lui apporte une foi, un élan nouveau. "
Die letzten Dinge possède un texte fort, poignant, que la musique de Louis Spohr, écrite en continu, permet de révéler. Aux auditeurs de se laisser guider sur ce chemin de découverte presque inédit à Lausanne !
Julien Laloux