Liens harmoniques présente les divers concerts et spectacles de l'Ensemble vocal Arpège, du Chœur HEP et du Chœur de chambre HEP.
Ces ensembles donnent des concerts en commun ou séparément et sont tous dirigés par le chef de chœur et d'orchestre Julien Laloux qui fait le lien entre eux. Avec le soutien de différentes formations – l'Orchestre de Chambre de Lausanne, le Sinfonietta de Lausanne, Die Freitagsakademie – les programmes présentés sont basés sur l'originalité des œuvres ou sur la manière de les interpréter, notamment sur la recherche de fusion des harmoniques entre voix et instruments.
Les interprètes créent, au fil du temps, un fort lien avec leur public.
Petite Messe solennelle de Rossini
Samedi 30 mai à 20h30 - Temple de Lutry
Dimanche 21 juin à 20h30 - Salle Paderewski Lausanne - Fête de la Musique
Jeudi 1er octobre à 20h30 - Basilique Notre-Dame de Neuchâtel
Chœur HEP
Piano: Guillaume Hersperger
Harmonium: Eun-Yoon Young
Direction : Julien Laloux
Solistes : Sabina Fulgosi, Véronique Rossier,
Giacomo Rossini
Petite Messe solennelle
Un souffle de joie et de sincérité
Inventions et audaces teintent la dernière œuvre de Rossini. Âgé de septante ans, le compositeur choie pendant quatre années son ultime message au monde (musical).
Après un grand concert à l’Auditorium Stravinsky, le Chœur HEP retrouve le Temple de Lutry et se tourne vers l’univers plus intimiste de cette messe ; l’orchestre cède la place à un harmonium et un piano.
Dans un bel équilibre entre solistes et chœur, Rossini met son métier d’homme de théâtre au service de la foi. Certains critiques ont dit qu’il avait écrit là une œuvre trop opératique, mondaine et sensuelle. Rossini a d’ailleurs craint qu’on la perçoive ainsi. Mais ce serait oublier qu’il "reprend" la plume con un vero amore di religione, qu’il y consacre beaucoup de temps, comme si les interrogations sur une éventuelle suite à la vie terrestre se faisaient plus pressantes.
Si l’on interprète cette œuvre avec une sincérité et une simplicité proches de celles qui devaient animer le compositeur, on la découvre pleine d’espoir et de doutes, de joie et de mélancolie ; états d’âme probables d’un homme qui espérait avec ferveur voir s’exaucer ses prières.
Les quelques "tubes" rossiniens nous incitent à dépasser le mythe. C’est alors que l’on découvre un travailleur acharné, un compositeur d’opera seria, avant tout, qui a dû subir de cinglants échecs en marge de ses éclatants succès, mais pour qui sérieux rime toujours avec joie. Julien Laloux